AJPATAN – Ouvrage de bibliophilie
comprenant 13 héliogravures originales du photographe SANTIAGO ALBERT,
réalisées et produites par Fanny Boucher, ATELIER HELIO’G.

SANTIAGO ALBERT
« Photographe espagnol, Santiago Albert est arrivé au Guatemala en 1996. Il est tombé amoureux de ce pays et de ses gens et a décidé de s’y installer. Depuis, il ne cesse de le parcourir du nord au sud, jusque dans ses coins les plus reculés.
Santiago Albert va, écoute, observe, retourne voir. De chemins en sentiers, de quartiers en villages, il rencontre hommes et femmes au travail, s’assied avec eux sur les places, se nourrit des histoires des anciens, joue avec les enfants, plaisante avec les vendeuses dans les marchés, partage autan leurs tortillas que leurs joies et leus soucis. Il respire ce pays.
Ses photos sont l’aboutissement de ce constant dialogue. Ni photos posées, ni « photos volées » mais photos complices, pourrait-on dire. Images que photographe et photographiés prennent ensemble à la vie pour mieux les lui restituer.
Aux mouvements de foules colorées Santiago Albert préfère les portraits d’hommes et de femmes du peuple dont il sait rendre toute la densité et la dignité, mises en valeur par le choix du noir et blanc.
Santiago Albert a fait sienne la phrase de Henri Cartier-Bresson: “Photographier, c’est mettre sur une même ligne de mire la tête, l’oeil et le coeur. C’est une façon de vivre.”
Eduard Pons

COFRADES
« Le système d’organisation sociale des “cofradías” est un héritage venu de l’Ancien Monde au travers de la présence espagnole en Amérique et qui a emprunté des caractéristiques particulières selon les pays où il s’est implanté. Au Guatemala il a fusionné avec la structure d’autorité ancestrale des peuples aborigènes qui ont construit un amalgame des deux mondes qui perdure de nos jours.
Un des aspects les plus importants des “cofrades” des hauts-plateaux du Guatemala, est leur façon de conserver la structure apportée de l’autre monde en y mêlant des particularités de l’ancienne civilisation maya, qui a fleuri dans les basses terres de ce pays entre 1200 av. J.-C. et 900 apr. J.-C. C’est précisément cette façon particulière de voir le monde hérité de leurs ancêtres qui a fait que le service des « cofradías » -parce qu’il s’agit d’un service rendu au peuple- se maintienne et résiste à l’assaut de la frénésie du monde moderne.
On peut se demander : mais en quoi consiste cette façon de voir le monde ? Ce n’est ni plus ni moins qu’une manière de voir de façon simple la vie, la famille, le travail, la foi, la nature, les étoiles… enfin, l’univers. Une façon pour l’être humain de voir à quel point il est intimement lié à son entourage, et à l’univers bien sûr, de comprendre que sa présence en ce monde, outre qu’elle est courte, a un propos et, dans la mesure où il le comprenne, que ce soit dès son jeune âge ou à l’automne de sa vie, de chercher toujours à laisser son empreinte sur le chemin des desseins les plus nobles et les plus utiles pour l’humanité. »
Manuel Xiloj
_____ AJPATAN _____
Ouvrage de bibliophilie
Treize Héliogravures originales de Santiago Albert
Tiré en 13 exemplaires, format 39x39cm, ce livre a été intégralement réalisé sur les presses de l’atelier Hélio’g à Meudon.
L’édition a été imprimée sur papier Hahnemühle 300g.
Le livre, inséré dans un coffret 52x52cm recouvert de tissus traditionnels réalisés au Guatemala, est numéroté de 1 à 13 et signé par l’artiste.
Typographe: Pascal Duriez, Imprimerie d’art des Montquartiers, Issy-les-Moulineaux.
Relieur : Fédora Ploge, Atelier du Livre, Paris.



Since then, he’s constanly travelling all over the country, from north to south, reaching the most isolated places.
Santiago Albert roams, listens, watches, goes back. From trails to tracks, from districts to villages, he meets workingmen and women, sits with them on the village square, feeds off stories from the elders, plays with children, jokes with stallholders, shares their tortillas as much as their joys or their sorrows.
He inbreathes this country.
His photographs are the culmination of this continuous interaction.
No posed portraits nor robbed shots but friendly pictures instead. Pictures that photographer and models borrow from life before rendering them beautified.
Instead of moving colorful crowd, Santiago Albert would rather focus on ordinary men and women, reflecting their consistency and their dignity, demonstrated by black and white photographs.
Santiago Albert adopted this quote from Henri Cartier-Bresson:
«To photograph: it is to put on the same line of sight the head, the eye and the heart. It’s a way of life.»
Edouard Pons

COFRADES
The social organization of the “Cofradias” is inherited from the Old World, it stems from the Spanish presence in America and holds various characteristics, specific to the countries in which it cradled. In Guatemala, it merged with the ancestral organizational structure of the aboriginal people, and this fusion still continues today.
_____ AJPATAN _____
Printed in 13 copies, size 39 x 39 cm, this artist book has been entirely created on the press of Helio’g studio in Meudon, France.
This edition has been printed on Hahnemüle 300g paper.
Fitted in a 52 x 52 box lined with traditional fabrics women in Guatemala, this book is numbered from 1 to 13 and signed by the artist.
Typographer : Pascal Duriez, Imprimerie d’art des Montquartiers, Issy-les-Moulineaux.
Bookbinder : Fédora Ploge, Artelier du Livre, Paris.